« C’est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d’apprendre. »
– Gaston Bachelard
C’est avec un esprit d’ouverture et de soif de comprendre que je ne me lasse pas d’apprendre et de lire sur différents sujets. C’est pourquoi je partage avec vous plusieurs faits révélateurs sur la psychologie humaine susceptibles d’influencer votre écriture et la lisibilité de vos textes.
Ces faits sont tirés du livre 100 More Things Every Designer Needs to Know About People de Susan M. Weinschenk.
Je vous invite à lire mon article 8 faits à connaître sur les gens pour mieux écrire!
Les gens possèdent deux systèmes de pensée
Daniel Kahneman, dans son livre Thinking, Fast and Slow, affirme que l’humain possède deux systèmes de pensée.
Le système 1 est le système dans lequel on se trouve le plus souvent. On fait appel à notre système 1 quand on pense sans trop réfléchir. Notre compréhension d’une situation est rapide.
Par exemple, si vous regardez une photo d’une personne qui pleure, votre cerveau reconnaît tout de suite que la personne est triste. Notre cerveau n’a donc pas besoin d’analyser en profondeur pour bien comprendre.
En revanche, le système 2 demande beaucoup d’effort à notre cerveau pour comprendre. Pensez à une équation algébrique! Nous aurons besoin de bien nous concentrer pour résoudre le problème. Moi oui, c’est certain.
Une police d’écriture plus fantaisiste forcera le cerveau à tomber dans le système 2, car ce sera plus difficile à lire. Si c’est plus difficile à lire, on devra se concentrer davantage. Est-ce que le lecteur poursuivra sa lecture? Peut-être que oui, peut-être que non. Le cerveau humain adore la facilité et la simplicité.
À la lumière de ces deux systèmes de pensée, écrire clairement et de manière bien structurée est primordial. Essayez d’écrire pour que votre lecteur reste dans le système 1. Il aura plus de facilité à lire et à comprendre. Il risque aussi de ne pas abandonner sa lecture en cours de route.
Lire en ligne n’est pas vraiment lire
Pas au sens classique du terme. S’installer pour lire un livre est une expérience très différente de la lecture d’un article en ligne. Lire en ligne, c’est survoler le texte.
Une personne qui s’installe pour lire un livre se glisse dans un état d’esprit propice à la concentration. Ce lecteur fait des associations avec d’autres textes qu’il a lus. Il fait des liens et vit une expérience de lecture « en profondeur ».
Pour la lecture à l’écran, le comportement est différent. L’attention du lecteur est réduite et fragmentée (multiples onglets ouverts, réseaux sociaux, etc.). Le lecteur fera en général une lecture très sommaire d’un article.
Alors, lorsque vient le temps de structurer votre texte, pensez au fait indéniable que les lecteurs survolent le texte bien plus qu’ils ne le lisent. Utiliser des intertitres est le conseil numéro que je peux vous donner.
Les émotions sont contagieuses
Je ne pense pas vous apprendre quelque chose de nouveau à ce sujet. Alors, quand vous écrivez, mettez-vous dans une ambiance joyeuse, ça transparaîtra dans vos textes. Le choix des mots est très important quand on veut transmettre une émotion à nos lecteurs.
Comment souhaitez-vous que le lecteur se sente après avoir lu votre texte? Le choix des mots reflétera ce souhait.
Rêvasser et dormir favorisent la créativité
Tellement! C’est parfois très mal vu de rêvasser, malheureusement. J’aime rêvasser et me perdre dans mes idées. C’est souvent à ce moment que j’ai les meilleures idées. Le repos après une bonne période de travail permet aussi de consolider ce que nous venons d’apprendre.
Écrire un article demande du temps et de la concentration. Pour ma part, j’écris en plusieurs étapes et je laisse passer quelques jours avant de relire et de retravailler mon texte. Pendant ce temps de réflexion, j’ai de nouvelles idées et je relis mon texte avec un œil neuf.
Les anecdotes persuadent davantage que les statistiques
Les histoires, on aime ça! Raconter des histoires vraies qui soutiennent ce que nous avançons est plus susceptible de toucher le lecteur et de le convertir en client. Quand on lit une histoire, on la vit aussi en quelque sorte grâce aux neurones miroirs. Ces derniers s’activent comme si on vivait l’histoire et nous permettent de ressentir de l’empathie.
« Les neurones miroirs seraient importants pour la communication entre individus, les relations sociales (la compréhension des autres) et l’apprentissage par imitation. Ils pourraient jouer un rôle dans l’empathie. » Source: https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-neurone-miroir-15890/
Sachant cela, on a vraiment avantage à employer des verbes forts qui résonneront avec notre lecteur idéal, d’où l’importance de bien connaître ce dernier.
Et voilà, j’espère que ces quelques faits sur la nature humaine vous aideront dans votre rédaction de textes plus lisibles.
Je vous invite à me contacter si vous souhaitez un coup de pouce pour clarifier vos textes. Je me ferai un plaisir de vous aider.
Pour en savoir plus
- 100 More Things Every Designer Needs to Know About People | Susan M. Weinschenk